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mardi 25 septembre 2012

Histoire de ma Famille :

Le Blason de la famille de ma grand-mère Le Denmat 

http://joseph.lohou.perso.sfr.fr/Callac-de-Bretagne/denmat.html 



Yves Marie LE DENMAT-KERVERN (1751-1794)

 
de la terre au négoce, de la magistrature au sacrifice suprême
de Callac à Morlaix
 
 
Armes des LE DENMAT :" De gueules au Lion léopardé"[1]
(Armorial de 1696)                                                                            
 
 
Les DENMAT, ménagers[2] à Lestréménal.
 
L'histoire de cette famille LE DENMAT[3] nous conduit  de Botmel, trêve de la paroisse de Plusquellec, aujourd’hui Callac-de-Bretagne, aux évènements de la Révolution à Morlaix et Brest en 1794.
Depuis plusieurs siècles, le patronyme LE DENMAT est fort porté dans la région et  plusieurs couples de ce nom habitent le hameau de Lestréménal,  village situé à la sortie de la ville sur la  D54 bis conduisant de Callac à La Chapelle-Neuve.
 
Le premier qui nous soit connu est:
 Denys le DENMAT, qui épouse à Botmel le 2-4-1646, Marie le BRICON, fille de Louis. Le couple a 7 enfants entre 1646 et 1664. En observant les noms des parrains et marraines des enfants de Denys et Marie, on peut se faire une idée de l'importance et du niveau social de la famille. Le premier fils, Jean, né en 1647 a pour parrain Jean GUÉGUEN, prêtre de Botmel, Françoise, née en 1657, a pour marraine Jeanne BOULLAYE, épouse de Gilles LOHOU, Sieur du Brunault et Sénéchal de Callac de 1645 à 1662, et la dernière des filles, Jacquette, née en 1664, reçoit son prénom de Demoiselle Jacquette LOHOU, fille de Gilles et Jeanne BOULLAYE, son parrain étant M° Guillaume HAMON, notaire. Les autres enfants sont : Catherine, Jeanne, Jean et François qui suit :

François le DENMAT, épouse vers 1670 Jeanne JOBIC. Leurs quatre enfants naissent également à Lestréménal, ce sont : Louis en 1671, Yves en 1673, Françoise en 1677 et Henry qui épouse à Botmel le 6-8-1695, Marie LE MAGOAROU de Pestivien, et Yves qui suit :
 François, leur père, meurt à Botmel, le 27-10-1699.
 
Yves le DENMAT, né à Botmel le 23-7-1673, épouse à Plusquellec le 29-07-1694, Marie CADIC, née en 1673 à Kerorgant en Plusquellec, elle est la fille de Guillaume et Louise LE BON. Sept enfants naissent de cette union à Lestréménal et qui sont dans l'ordre : Marie et Pierre, jumeaux en 1695, ce dernier deviendra prêtre à Botmel, Maurice en 1699, Joseph en 1701 qui ne survivra pas, Jeanne en 1702, Julienne en 1705 et Yves en 1708 qui suit :
 
Yves le DENMAT,  fils du précédent Yves est surnommé "Le Jeune". Il naît le  27-10-1708, et épouse à Botmel, le 22 février 1729 Marie-Anne LENCOT de la ville de Callac. Yves n'est âgé que de 20 ans et 4 mois, Marie Anne de 17 ans et 5 mois. Une dispense de bans  est accordée par l'Évêque de Cornouaille, dont dépend la trêve de Botmel. Messire Pierre LE DENMAT, le frère aîné, bénit le nouveau couple et de nombreuses personnalités, dont les époux, signent le registre, témoignant ainsi de l'importance des deux  familles; Jean Le Guiader, prêtre et curé en titre de Botmel, Jean Vauchel, notaire à Callac, René Thomas, Louis Guillaume et Joseph de L'Enting. Marie Anne, la jeune épouse est la fille de Joseph LENCOT et de Catherine ESNAULT, tenant commerce sur la place du Martray à Callac.
 
Les DENMAT, marchands à Callac.

                        Marché aux Boeufs
                Une nouvelle vie commence pour Yves qui franchit ainsi une nouvelle étape dans l'échelle sociale, de ménager à Lestréménal au commerce sur la place de Callac chez son beau-père Joseph LENCOT, lui-même venu du village de Trefflay en  Burthulet (St Servais) pour épouser une fille de marchand, Catherine ESNAULT.
Leur premier fils, François naît à Callac le 17-11-1729 exactement 9 mois après leur union, parrain et marraine sont,  Honorable Personne François LE BRICON et Françoise LENCOT qui signent. Il épousera en octobre 1752 à Botmel une Demoiselle Françoise Julienne MORVAN, qui bien que née à Botmel en 1730, habite à Morlaix avec ses parents, Michel et Marie GOURANTON, marchands de la ville de. Ce mariage aura, pour le personnage central de ce récit une très grande influence et déterminera par la suite de sa future carrière.
Les autres enfants d'Yves et Marie Anne sont : Joseph né en 1732, Yves en 1734, Philippe Mathurin en 1737,  Marie Joseph Renée en 1742, Jean en 1744, Simon en 1745, Eulalie Yvonne en 1746 et enfin le dernier qui suit  Yves Joseph Louis, né le 23 février 1752 et qui a pour parrain son frère Yves âgé de 17 ans et pour marraine Demoiselle Élisabeth Julienne GRÉE.
Marie Joseph Renée, née en 1742, épouse en 1766  l'avocat Jacques Claude Marie LE GRAET de Plougonver. Elle est appelée Demoiselle et deux signatures sur l'acte font état du changement social de la famille, l'une est "RESTGUEN[4] LE DENMAT" et l'autre "KERVERN[5] LE DENMAT". La première signature est celle de François LE DENMAT et la seconde celle d'Yves LE DENMAT, son père. L'usage et l'emprunt de noms de lieu étaient monnaie courante à cette époque, le but étant d'impressionner la parenté et les amis restés à Callac.
 
Les DENMAT, marchands à Morlaix.
 
                Au cours des années comprises entre 1740 et 1750, s'installent entre les familles de Michel MORVAN et celle d'Yves LE DENMAT, des relations commerciales et par-là même, une certaine sympathie. Yves et Anne Marie LENCOT se décident enfin  à franchir le pas et s'installent à leur tour à Morlaix, paroisse Saint-Mathieu où ils prennent un commerce d'épicerie, rue Basse dans  le quartier des Halles. La ville de Morlaix est, à cette époque, un des plus importants ports de la Manche et l'une des principales places toilières de Bretagne.  Mais ils n'oublient en aucune façon leur lieu de naissance et lorsque naît leur dernier fils Yves Joseph Louis en 1751, celui-ci est baptisé en l'église de Botmel. De même pour le mariage de leur fils aîné François en 1752 qui se bénit également à Botmel. Dans les actes précités, le couple LE DENMAT est dit domicilié à Morlaix.
C'est donc à Morlaix que notre personnage central, Yves Joseph passe son enfance et sa scolarité qui le conduit aux études de droit à Rennes dans les années 1770. Il se marie le 18 mai 1778 à Pontivy avec Marie Françoise UZENAT, fille du Sieur René et Demoiselle Françoise Plommet, originaire de cette ville.
 
Les  DENMAT, sous la Révolution.
 
                Yves Joseph LE DENMAT, avocat au Parlement de Bretagne dans les années 1780 prend fait et cause pour les idées nouvelles et s'engage  en politique. Voici ce qu'en dit M. Bruno BARON dans "Morlaix sous la Révolution" sur les évènements de cette époque :
"En septembre 1789, Morlaix forme une délégation auprès de la ville de Lannion dont fait partie Yves LE DENMAT pour lui prêter main forte, face aux troubles dus à la réquisition de grains. La loi du 14 décembre 1789 transforme la composition du corps municipal, celui-ci comprendra un maire, un nombre d’officiers municipaux basé sur la population et un nombre double de notables formant avec les premiers, le Conseil Général de la Commune. Pour voter il faut être citoyen actif, payer une contribution égale à trois journées de travail, ne pas être domestique. Dès le premier jour du vote, le 28 janvier 1790, Yves Joseph Le DENMAT-KERVERN obtient 408 sur 718 voix et est élu maire. La cérémonie de passation des pouvoirs a lieu le 10 février 1790 quand Yves LE DENMAT reçoit des mains de l’ancien maire les clefs de la chambre des délibérations et des archives. Le 18 novembre 1790, il se voit confirmé dans ses fonctions. En février 1791, un décret rétablit dans toute l’étendue du Royaume la liberté de culture et de fabrication du tabac, ce qui met en péril les ressources de huit cents familles morlaisiennes, (  la manufacture des tabacs étant une des activités essentielles de la ville ) Yves LE DENMAT demande une sorte de dérogation, elle lui est refusée. La misère du petit peuple s’accroît donc, une émeute éclate, le Maire se voit contraint de faire appel à la force armée. Dans cette affaire, la municipalité se voit forcée d’obéir aux directives parisiennes et déclenche à son corps défendant le déclin économique de la ville. La Constitution Civile du Clergé date de juillet 1790 et dès cette époque on assiste à un clivage qui deviendra un fossé entre les modérés et les " patriotes "; en janvier 1791 c’est la loi de remplacement des ecclésiastiques qui n’ont pas prêté serment à la Constitution. A Morlaix le jour du serment est le 6 février 1791, une faible minorité devient jureur, le 27 février, le Directoire du Finistère informe que le Carême ne peut être prêché que par les prêtres assermentés, mais ils sont si peu nombreux. que la municipalité doit faire appel à l’abbé SAILLARD qui se refuse catégoriquement à prêter serment. La situation religieuse est de plus en plus critique et la marge de manœuvre de la municipalité devant les directives parisiennes de plus en plus étroite. Le 24 juin 1791 la municipalité apprend la fuite de la famille royale à Varennes, la Société des amis de la Constitution adresse au maire une pétition demandant la fermeture des églises comme partout le climat se détériore, les événements s’accélèrent et l’on va vers la dictature révolutionnaire. Une crise plus forte que les autres éclate au sein de l’équipe municipale entre les modérés et les patriotes. Le maire Yves LE DENMAT et trois officiers municipaux démissionnent fin octobre 1791, des notables du Conseil général doivent légalement leur succéder, devant leur refus, on procède à des élections générales anticipées. On peut dire que la nouvelle municipalité ne comprend plus de médecins, d’avocats, de notaires, de grands commerçants mais uniquement des boutiquiers. La loi des suspects date de septembre 1793, les comités de surveillance révolutionnaires obtiennent " le pouvoir de faire arrêter, même sur simple dénonciation anonyme, tout citoyen qui ne peut présenter un certificat de civisme, ou que la rumeur publique qualifie de suspect". Yves Joseph LE DENMAT-KERVERN est arrêté dans sa maison de la rue saint Melaine, par ordre du Comité de Surveillance le 12 octobre 1793, incarcéré à saint Pol de Léon, puis traduit devant le tribunal révolutionnaire de Brest. Il est guillotiné le 22 mai 1794 avec les 26 administrateurs du Finistère.
 La place du château à Brest, où l’on guillotinait, avait été rebaptisée: " Place des triomphes du Peuple "!
 
 

Les DENMAT, après la Révolution

 
Le 6 floréal an X (26 avril 1802), le maire de Morlaix annonce au Préfet, que le Conseil municipal vient de décider l’érection d’un monument à la mémoire d’Yves LE DENMAT, maire en 1790, administrateur du Finistère, exécuté avec ses amis girondins sous la Convention, à Brest. Le Sous-préfet donne son accord. Le Préfet met son veto, préférant qu’un monument[6] soit érigé à la mémoire des 26 administrateurs du département.
De l'union d'Yves Joseph Louis LE DENMAT-KERVERN et de Marie Françoise UZENAT naissent trois fils, qui sont : Eugène, né à Morlaix vers 1787, qui après de brillantes études, entre à l'école Polytechnique en 1807, devient officier d'artillerie et meurt du choléra en 1832. Il était resté célibataire.
Armand, également né à Morlaix, devient aspirant dans la Marine Impériale. Il meurt jeune et célibataire.
Philippe François qui suit :
Philippe François, né le 4 mars 1779 à Morlaix, où il devait mourir le 7 juin 1863. Il fait son Droit à Rennes comme son père et entre dans la Magistrature. Il devient Président du Tribunal de Morlaix en laissant une réputation de magistrat intègre, mais prodigieusement distrait
Philippe épouse le 4 juillet 1810, Marie Victoire LE BRAS, fille de Jean François LE BRAS, Procureur du Roy et Marie Victoire MERER-WALLOP. Les témoins de la cérémonie sont : Messieurs Philippe Mathurin LE DENMAT-RESTGUEN, oncle germain du futur, négociant âgé de 73 ans et Jean-Marie LE GRAET- KEROUVRIOU, propriétaire âgé de 41 ans, cousin germain du même, Jean Pierre MICHEL, secrétaire en chef de la mairie de la ville, âgé de 38 ans, ami du futur et Louis André LE GRIS, propriétaire âgé de 38 ans, cousin germain de la mère de la future; les quatre domiciliés de cette ville.
Dans les nombreuses signatures qui figurent en fin de l'acte de mariage de Philippe François LE DENMAT-KERVERN et de Marie Victoire LE BRAS en 1810, apparaît la signature d'une personnalité remarquable de la région callacoise, Émilie Barbe Marie GUITTON. Elle est la fille du notaire et juge de Paix, Pierre Jean GUITTON de Callac et de Barbe Françoise LE DENMAT et nièce de Barbe Françoise LE DENMAT-RESTGUEN, elle-même fille de François LE DENMAT - RESTGUEN et de Françoise Julienne MORVAN, cousine germaine du marié Philippe François. Émilie Barbe Louise GUITTON, née à Callac le 7avril 1789, est une belle jeune fille de 21 ans et ce mariage est l'occasion de rencontrer son futur mari, Charles Jean André TIXIER DAMAS, comte de Saint-PRIX avec lequel elle se marie à Callac le 17 septembre 1816.
Émilie Barbe Marie GUITTON,
Madame de St Prix (1789-1869) 
Errata. Pendant près de sept années, l'auteur a confondu les deux cousines, Émilie Barbe Marie et Émile Barbe Louise, la première fille de Pierre Jean, née à Callac en 1789 et la seconde, née à Plusquellec, née en 1787. Les lecteurs voudront bien me pardonner cette modeste bévue. Joseph Lohou




Le couple s'établit à Morlaix et dans les années 1835 à 1845, elle  recueille, grâce à sa connaissance parfaite de la langue bretonne, une bonne partie des gwerziou[7] et soniou[8] de la région de Callac qu'elle cède, via le folkloriste Aymar de Blois, à Théodore Claude Henri HERSART, comte de la Villemarqué. Celui-ci est l'auteur du Barzaz Breiz, recueil de chants populaires bretons qui paraît pour la première fois en 1839 à Paris, mais la Bretagne est peu touchée par
                                                                                                                                                                                            
Le Vicomte Théodore Hersart de la Villemarqué(1815-1895) – Auteur controversé du "Barzaz-Breiz".





cette publication. La seconde, augmentée, enrichie et publiée en 1845, a un peu plus de succès mais est sujette à controverse par les adversaires fondateurs de la Revue Celtique. Ceux-ci, parmi lesquels,  Émile SOUVESTRE et François Marie LUZEL, la brocardent en disant qu'elle est faite d'un tiers de pièces inventées, d'un tiers de pièces démarquées et d'un dernier tiers de pièces arrangées.
Sa fille, Émilie Marie TIXIER DAMAS de St PRIX, née en 1830 à Morlaix,  épouse dans cette même ville un militaire, François Charles Louis Marie de la JAILLE. Sous Napoléon III et attiré par la politique, il se présente aux élections cantonales à Callac où il est élu une première fois  le 19 juin 1864, conseiller général,  une seconde fois le 4 août 1867 et une troisième fois le 8 août 1871. Il décède en 1889 au manoir  de Traoufeunteniou en Ploujean près de Morlaix.
Le manoir de Kerbournet avant 1914, édifice construit par les Tixier Dalmas et les de la Jaille sur la commune de Saint Servais et non à Callac comme l'indique la photo.
De 1894 à 1900, le manoir fut  occupé par Yves Charles André Marie de Brécey, docteur et conseiller général du canton et de son épouse, Maria Eugénie Canal Coubré de Saint-Loup.
Le 3 juin 1923, Maître Le Bozec, notaire, fit paraître l'annonce suivante dans le journal L'Ouest-Éclair : Le domaine de Kerbournet à Saint Servais, manoir et réserve, plus la métairie, la ferme de Kerallain et la métairie de Goasven sont à vendre à l'étude de Callac. Surface totale : 123 Ha er 63 ares. L'acheteur ne nous est pas connu, mais vers 1930, le manoir fut démonté, pierre par pierre, et reconstruit sur la commune de Plougastel-Daoulas dans le Finistère.

 
Les DENMAT, l'extinction.
 
Philippe François LE DENMAT-KERVERN et Marie Victoire LE BRAS ont  6 enfants nés entre 1811 et 1816. Le premier Philippe, né en 1811 à Morlaix, fait son Droit comme son père mais reste célibataire et meurt en 1870, dernier des LE DENMAT-KERVERN. Une des filles, Marie Eugénie LE DENMAT-KERVERN, née en 1816,  se marie en 1836 avec Hippolyte de KERMOYSAN, dont postérité. ( Famille PARSCAU)
Marie-Françoise UZENAT, veuve d'Yves Joseph Louis LE DENMAT- KERVERN, reste habiter sa maison de Morlaix. Elle y est encore en 1831. Quant à sa belle-mère, Anne Marie LENCOT, elle se retire à Callac où elle meurt le 7 mars 1794 à l'âge de 83 ans, 3 mois avant la mort tragique de son fils Yves Joseph à Brest, victime de la vindicte des Montagnards envers les Girondins sous la Convention.
Philippe François avait un oncle, frère de son père, Philippe-Mathurin le DENMAT-RESGUEN, né à Callac en 1737, et élevé à Morlaix dans le quartier des halles chez ses parents Yves et Marie Anne LENCOT.
A sa majorité, il se lance dans le commerce du vin à Morlaix  avec quinze cent livres et se ruine à deux reprises. Son économie est légendaire dans le pays, vêtu de gros drap, actif, infatigable, et prenant à peine le temps de manger son pain et son oignon, il monte sans cesse son cheval osseux,  courant à ses nombreuses et lucratives affaires. En 1775-1776, nous le trouvons "marchand en gros" à Morlaix et en 1783-1787, il est consul[9] dans la même ville. Lors de la tourmente révolutionnaire, il est arrêté et détenu à Morlaix, puis élargi le 6 mars 1794.
En 1813, Philippe Mathurin achète à Etiennette du PARC de KERANNOU, veuve de Vincent-Louis du TRÉVOU, le manoir de Traoufeunteuniou et ses dépendances à Ploujean, pour la somme de 80 300 francs. C’est la consécration, pour cet homme vieillissant, parti de rien. Traoufeunteuniou passe ensuite, par héritage, aux TIXIER DAMAS de SAINT PRIX puis aux de la JAILLE, enfin au maréchal Ferdinand FOCH[10], à l’époque, lieutenant-colonel.
                                                                             Trofeunteuniou, propriété du Maréchal Foch, à Ploujean(Finistère) 
                                                                                 
 
Ainsi s'achève cette modeste saga, qui de Lestréménal à Morlaix, a conduit en quatre générations la famille LE DENMAT de la vie agreste aux lumières de la ville.


                                           J.Lohou (Mise à jour : 6 novembre 2009)
                                                         (Mise à jour : 23 janvier 2010)

Cet article est paru dans le Cahier du Poher n° 11 en décembre 2003.
 
 
 
 
 
Notes et bibliographies.
AD22- Registres paroissiaux et relevés CG22et POHER.
BARON Bruno, Morlaix sous la Révolution, Morlaix, édition du Dossen, 1988.
HERSART Théodore Claude Henri, comte de la Villemarqué, Le Barzaz Breiz, chants populaires de Bretagne, 1981, François MASPERO.
LE GUENNEC Louis, Notes historiques et généalogiques sur la paroisse de Ploujean.
KERVILER René, Bio-Bibliographie, AD22- St Brieuc.
 POLLET Marie Suzanne, La Maison de PARSCAU et ses alliances, Réf. PSCA, 1998
(Extraits de l'ouvrage cité ci-dessus et  publié avec l'aimable autorisation de Marie Suzanne POLLET)
RÉBILLÉ Ed. , Itinéraire littéraire en Côtes d'Armor, Éditions Coop Breiz, Spézet (29), 1998.
 


[1] "Gueules", terme de blason, de couleur rouge – "Léopardé", animal héraldique analogue au lion, mais représenté "passant", dans l'attitude de la marche. (Note de l'auteur: Il semble vraisemblablement que ce blason appartienne à plusieurs familles connues)
[2] "ménager", qui a ménage, feu, maison dans un lieu - chacun ménager, paroissien, tenant feu et fumée, d'après les Coutumes de Bretagne.
[3] "Bonhomme" est la traduction française du mot breton: le DENMAT. Ce qualificatif était donné à ceux que le français ancien appelait les "bons-homs" ou "preudhoms" (hommes de loi).
 
[4] Restguen, de Rest, lieu de repos, et  Guen, blanc – village proche de Callac dominant la gare.
[5] Kervern, de Ker, village, et Vern, endroit planté d'aulnes – village proche de  St Servais.
[6] Monument érigé au cimetière de Brest, rue Yves Collet, dans l'allée centrale.
[7] Guerziou, chants dramatiques.
[8] Soniou, chansons et chansonnettes.
[9] Consul, juge choisi parmi les marchands.
[10] Ferdinand FOCH, (Tarbes 1851- Paris 1929), Maréchal de France. C'est en 1895 qu'Émilie TIXIER DAMAS de Saint-PRIX, veuve de François Charles Louis Marie de la JAILLE, vend Trofeunteniou au Lieutenant-Colonel Foch, après une prospection faite par un parent de son épouse, Julie BIENVENÜE.

Le manoir de la famille, le Manoir de Kerbournet :

L'église Notre-Dame de Bulat :

 

 

1 commentaire:

  1. Contrairement à ce que le blog de Monsieur Lohou dit, le manoir appartenait à la famille BIZEC, la famille de mon grand-père, et fut vendu par mon grand-oncle Guillaume BIZEC en 1970, démantelé sur les ordres de son acquéreur, chirurgien, qui le fit démanteler pierre par pierre pour construire sa villa de son granit. La petite maison que l'on peut apercevoir à la droite du manoir existe toujours. Elle est aujourd'hui la maison de mes cousins qui y l'on gardée, leur permettant d'avoir un petit coin tranquille pour se reposer et déjeûner lorsqu'ils vont traire les vaches à l'étable juste à 20 mètres.

    Je trouve toujours curieux qu'on puisse écrire sur des familles sans même leur demander in situ la réalité des faits. Mais grâce à cette impétuosité, j'ai eu par l'intermédiaire de Monsieur Lohou la possibilité de revoir le Manoir de la famille, et c'est avec nostalgie que j'écris ces lignes.

    Le lieu très exacte est le lieu dit de Kerbournet, de la commune de Trefflay dans les Côtes d'Armor, du Canton de Callac, célèbre pour son cheval Breton Naoüs, et pour être la capitale mondiale de l'épagneul Breton !

    http://fr.topic-topos.com/letalon-naous-callac

    http://www2.cheval-breton.fr/fr/actualites/autres-actualites/naous-demenage,3262.html

    http://www.photos-bretagne.com/photo_bretagne/france/images/123/Cotes_d_Armor/Pays_de_Callac/782/photo_Statue-Etalons-Naous-Callac.aspx

    Et un peu d'histoire contemporaine avec le Maquis de Kervern :

    http://francoissouquet.pagesperso-orange.fr/Plouisy%201.html

    Kerbournet, Saint-Servais :

    Latitude : 48°24'24.21"N
    longitude : 003°23'0.84"O

    Ferme visible sur Google Earth

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